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Axelle Minne, la fille kaléidoscope !

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my_brussels_bonnes_adresses_axelle_eatalicAxelle Minne croque la vie à pleines dents. Quand elle ne travaille pas sur le prochain numéro d’Alphabeta Magazine, Axelle et son acolyte, Julie Seutin, nous ouvrent l’appétit avec leur nouveau projet EatalicUne rencontre à couper le souffle !

A quand remonte ton amour des bons petits plats ?
C’est vraiment difficile à dire. J’ai des photos de moi enfant, les joues mauves de myrtilles avec une assiette sans la moindre trace de miettes devant moi. Peut-être déjà à ce moment-là !

Où puises-tu ton inspiration ?
Je crois que je vais m’auto-décerner la palme de la réponse la plus banale mais : je puise mon inspiration partout. Il y a tellement de connexions à faire, de choses à créer, d’autres à améliorer que je trouverais ça dommage de se sentir inspiré par un seul domaine. J’écoute beaucoup de musique, j’adore ingurgiter des images, quand j’en ai l’occasion je vais voir une expo… J’adore exploiter la vie quotidienne pour me stimuler. Les cafés, seule ou en bonne compagnie, sont aussi un bon moyen de débloquer certains doutes créatifs. J’adore les périodes de rush où tu es plongée corps et âme dans le boulot, mais je dois admettre que certaines de mes bonnes idées me sont apparues dans un moment creux, quand je n’y faisais pas réellement attention.

 

_MG_0872OK_1@© Axelle Minne

Tu viens de développer un tout nouveau projet « Eatalic », comment est-il né ?
J’ai commencé un Master en Food Design à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en septembre dernier. Pendant un an, j’ai donc eu la chance de vivre quotidiennement au sein d’un incubateur composé d’une dizaine de filles, toutes plus fana de nourriture les unes que les autres. Et même si je m’entends bien avec toute ma classe, j’ai plus particulièrement accroché avec Julie. Nous sommes un très bon duo : on complète les lacunes de l’autre tout en partageant certains atouts, on a les mêmes valeurs et nos différents parcours nous permettent de nous enrichir l’une l’autre.

Comment le définirais-tu ?
Eatalic interviendra sur le médium nourriture de plusieurs manières, que ce soit en terme d’évènementiel culinaire, de performance, de créations plus « matérielles » si je puis dire, etc… Même si notre domaine de prédilection se situe autour des happenings culinaires, nous avons une panoplie d’expériences à mener et à partager avec qui voudra ! The sky is the limit, c’est ce qu’on dit non ? 

Ton lieu favori pour travailler ?
Autant j’adore rester chez moi pour traîner, chipoter, etc, autant je déteste y rester seule pour travailler. Je crois que mon lieu favori est à peu près partout, du moment que j’ai une ou deux personnes qui font leurs trucs en parallèle. J’ai besoin d’une sorte de « ping-pong » créatif pour être productive. Je trouve que bosser seule est la chose la plus inefficace qui soit, on avance beaucoup plus vite à plusieurs. Je squatte pas mal différents cafés sur Bruxelles, pour éviter d’être enfermée chez moi des jours durant. Récemment, j’ai découvert le Workshop Café (Avenue Louise 146, 1050 Ixelles). Je dois dire qu’au premier essai, je n’avais pas été séduite mais, depuis peu, l’endroit a changé, il s’est rempli, l’atmosphère s’est imbibé d’une certaine aura (et le latte est délicieux). Je m’y installe sur la toute grande table au fond, sous une des verrières pour capter un maximum de lumière naturelle (très important,ça) et je suis partie pour plusieurs heures de boulot !

 

_MG_0216-B© Axelle Minne

Un endroit qui t’inspire à Bruxelles ?
Sans hésiter, la Maison Renardy (Chaussée de Wavre 111b, 1050 Ixelles). Pour ceux qui ne connaitraient pas encore (et pour faire enrager les amis à qui j’ai déjà parlé 2456 fois de cet endroit), c’est un café situé sur un coin, à la croisée des quartiers Matongé et Saint- Boniface. Les propriétaires y servent le meilleur cappuccino du monde, accompagné d’un verre d’eau fraîche et d’une praline maison. Les étagères sont jonchées de grandes boîtes colorées, renfermant des cafés et des thés de toutes sortes, le comptoir déborde de magnifiques pâtisseries toutes plus alléchantes les unes que les autres. Bref, cet endroit est une mine d’or gustative et surtout, est d’une humilité rare. Je me retrouve à marcher instinctivement vers cet endroit quand j’ai besoin de prendre du recul, quelques quarts-d’heure rien qu’à moi. Je m’installe à l’un des guéridons en marbre, je commande mon cappuccino et je ne fais rien. J’attends juste, la musique jazzy dans l’air et je souffle. En fait, ce lieu me rappelle qu’il y a moyen de faire un excellent travail tout en restant simple, sans devoir déballer sa fierté à la tête de tout le monde. Ça agit sur moi comme une belle métaphore du monde créatif en somme.

 

_MG_1389-B© Axelle Minne

Ton dernier coup de cœur culinaire ?
J’ai eu la chance de passer une soirée à Culinaria la semaine dernière et j’ai eu deux énormes coups de coeur pour les cuisines d’Arabelle Meirlaen et Sang Hoon Degeimbre : des plats frais, parfaitement dosés, dont tu ressens l’élaboration sans qu’ils te disent « oh la la, regarde toute la technique que j’ai mis dans cette assiette ». Et puis, récemment, j’ai acheté le livre « Mange des couleurs » de Liliane Van Remoortere-Grandcourt, qui fait donc l’apologie de la couleur dans les assiettes en agrémentant les recettes de conseils et d’informations utiles sur les ingrédients utilisés. J’ai déjà eu l’occasion de tester plusieurs recettes et jusqu’ici, c’est un sans faute !

Où se termine une soirée réussie ?
Au milieu de la nuit sur une place publique ou sur les marches d’un escalier, avec quelques fond de Jupiler. Ou dans les canapés des copains, à relater la soirée tout en terminant les bouteilles de vin. Je ne suis pas une dingue de sorties et mes meilleures soirées sont celles qui n’ont pas été planifiées à l’avance.

 

jat_cafe© Jat’ Café

Quand le soleil pointe le bout de son nez, où vas-tu en profiter ?
J’adore marcher dans les rues d’Ixelles ou du centre-ville. Je trouve qu’on ne regarde pas la ville de la même manière lorsque le soleil est là. On est plus ouvert à la découverte, à jeter un œil sur les vitrines et dans les impasses. D’ailleurs, j’en ai profité hier pour faire une promenade entre la Porte de Namur et le Boulevard Anspach, c’est comme ça que je suis tombée par hasard sur le nouveau café Jat’ Café (Rue de Namur 28, 1000 Bruxelles), une sorte de Café de la Presse mais avec un personnel souriant ! Et sinon, ça me rappelle que j’ai entendu parler d’un tout petit parc, caché entre la chaussée de Wavre et l’Avenue d’Auderghem, et où je dois absolument aller m’y perdre !

Tes adresses pour une belle déco ?
Je n’ai pas d’adresses à mettre en avant, mais bien un conseil à donner : ne pas se fier au nom ou à la devanture d’un magasin. Il faut oser rentrer dans des bouis-bouis pour parfois ressortir avec de belles surprises. Une des dernières en date : un coquetier pour 6 œufs que j’ai déniché chez Wibra pour… un euro. C’est pas beau ça ? D’ailleurs, la plus belle pièce de mon appartement (un petit meuble vintage à tiroirs), je l’ai trouvé dans la rue. Il faut apprendre à ouvrir l’œil, partout, tout le temps. Je pense qu’une déco se construit au fur et à mesure des années, à force de dénicher des coups de cœur et de les agencer.

Vous pouvez suivre les projets d’Axelle Minne sur son blog, ohmalice.


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